L'éveil à la campagne

L'alimentation des lapins dans le "mémento agricole" de 1923

Répondre
Avatar du membre
Sand
Administrateur du site
Messages : 556
Enregistré le : 28 oct. 2020, 12:29
Localisation : Lorraine

L'alimentation des lapins dans le "mémento agricole" de 1923

Message par Sand »

C'est un livre que nous gardons ici comme une relique au vu de son histoire. Je lisais hier la partie sur les lapins et il m'a semblé intéressant de vous la faire partager :

Les aliments de prédilection.
Les lapins sont moins difficiles et moins délicats sur la nourriture qu'on se l'imagine généralement.
La mortalité qui frappe certains clapiers, que l'on attribue aux plantes vénéneuses, est due le plus souvent à la monotonie des rations, à la présence des aliments fermentés et surtout aux maladies épidémiques : septicémie et coccidiose.
Les lapins qui reçoivent une nourriture variée se portent bien et profitent mieux que ceux auxquels on distribue une seule sorte de fourrage, par exemple. La nourriture mixte, mi-sèche et mi-aqueuse, est la meilleure, parce que, comme nous l'avons dit, l'eau de végétation est beaucoup plus profitable que l'eau crue.
Les menus constamment les mêmes fatiguent les lapins; la variété, au contraire, stimule leur appétit et ils croissent bien plus vite. Autant que possible, on donnera à chaque repas du "vert" et du "sec".
Comme aliments verts, appétés des lapins et classés par ordre de mérite, citons : la chicorée sauvage, le pissenlit, les laiterons, séneçons liserons et autres herbes lactescentes, les plantains, la renouée des oiseaux, le sainfoin, les trèfles, la luzerne, la minette, les choux divers, y compris les trognons fendus, le colza, la navette, la moutarde, les sanves et autres crucifères; les feuilles et les racines de carottes, de rutabagas, de betteraves; les épluchures de légumes, les sarclages de jardin; les herbes de praires naturelles ou temporaires, les ramilles d'arbres et d'arbustes, les fruits véreux ou tombés, les fanes de pois, de lentilles, de haricots, etc.
La nourriture sèche est à base de foin et de regain. Tous les fourrages secs sont bons, dès l'instant qu'ils ont été récoltés dans de bonnes conditions et sont exempts de moisissures. Les meilleurs sont fournis par les légumineuses qui ont conservé leurs feuilles. Le foin de champ ou de pré, composé surtout de graminées, doit être donné de temps à autre.
Les sons de céréales et les farines non avariées, ainsi que les drêches , les cossettes et les marcs séchés peuvent aussi entrer dans l'alimentation des lapins. Il en est de même des tourteaux, notamment ceux d'arachide et de coton décortiqués.
Le prix des grains est trop élevé pour qu'on puisse y avoir recours d'une façon régulière et suivie. L'avoine contient une substance excitante, l'avenine, qui rend les animaux turbulents et les empêche de profiter, quand on en abuse.
Les plantes réputées vénéneuses dont on fait un épouvantail, telles que le mouron, la ciguë, les pavots, les renoncule, etc., n'ont pas l'action toxique qu'on leur attribue généralement.
"A chaque fois que vous vous retrouvez à penser comme la majorité des gens, faites une pause, et réfléchissez." Mark Twain

Répondre