Bon dans un premier temps je me serais contentée de ce que j'aurai pu trouver.
J'avais tout décidé : ça serait en Warré mais pas en Dadant. Pourquoi pas Dadant ? Parce que c'est une ruche productiviste, un peu trop grande par rapport au besoin des abeilles, un peu trop lourde pour des apiculteurs du dimanche. Et puis, il faut davantage de matériel qu'avec Warré. Et puis, et puis, l'idée de Warré ça me plaisait bien mieux ! Avoir des abeilles, pour moi c'est d'abord pour permettre la biodiversité et la pollinisation des arbres. S'il n'y a pas de miel, tant pis. S'il y en a, tant mieux ! C'est le bien-être des abeilles avant la production de miel, il y a trop de colonies qui disparaissent.
J'ai attendu quelques années avant d'avoir un essaim. Et puis un jour, on discute avec des amis - "mais vous n'avez pas encore d'abeille ?" - "ben non, on en cherche justement, c'est notre rêve" - "ah mais j'ai deux ruches pleines, j'ai envie de vous les donner..."

C'était en juin de l'année dernière. On a décidé que la meilleure époque pour transporter des ruches pleines ça serait l'automne. En septembre, on a lancé l'opération de rapatriement, qui ne s'est pas faite non sans mal car les ruches étaient TRES lourdes car pleines d'abeilles, et pas de chemin carossable pour arriver jusqu'à elles.
Enfin voilà nos deux ruches installées chez nous, à l'abri des regards indiscrets. Ce sont des Voirnot, l'ancêtre des Dadant, sur le même principe avec des cadres, mais beaucoup plus petite. Une ruche assez locale car l'Abbé Voirnot était Lorrain. Et oh bonheur ce sont des abeilles noires ! L'une des deux ruches avait une hausse depuis 3 ans. On a installé nos ruches, et on les a laissées tranquilles tout l'hiver.